Infaillibilité Pontificale

Un des dogmes qui fait le plus jaser ... pourtant l'énoncé est simple et clair pour toute personne qui veut bien tenter de comprendre :

Constitution dogmatique « Pastor aeternus » — 1er concile du Vatican — 18 juillet 1870

C’est pourquoi, nous attachant fidèlement à la tradition reçue dès l’origine de la foi chrétienne, pour la gloire de Dieu notre Sauveur, pour l’exaltation de la religion catholique et le salut des peuples chrétiens, avec l’approbation du saint Concile, nous enseignons et définissons comme un dogme révélé de Dieu: le Pontife romain, lorsqu’il parle ex cathedra, c’est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité apostolique, qu’une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par toute l’Église, jouit, par l’assistance divine à lui promise en la personne de saint Pierre, de cette infaillibilité dont le divin Rédempteur a voulu que fût pourvue son Église, lorsqu’elle définit la doctrine sur la foi et les mœurs. Par conséquent, ces définitions du Pontife romain sont irréformables par elles-mêmes et non en vertu du consentement de l’Église.

Si quelqu’un, ce qu’à Dieu ne plaise, avait la présomption de contredire notre définition, qu’il soit anathème.

Ainsi, lorsque le Pape enseigne une doctrine concernant la foi, il est infaillible.

une doctrine de foi, qu'est-ce ? ce n'est pas la science physique, la philosophie, les math ou les prochains résultats de roland garros.
C'est tout simplement ce qu'il faut croire pour être sauvé.

Exercice pratique :
on pose les questions suivantes au Pape. jouit-il de son infaillibilité ?
1- Qui, de Jésus ou muhammad a apporté le salut aux hommes ?
2- quel est le meilleur shampooing qu'on peut conseiller à Pierre Jean ?
3- le cheval blanc d'henri IV était-il vraiment blanc ?
4- le baptême n'est pas indispensable au salut ?


1 oui 2 non 3 non 4 oui.

Il n'a été évoqué qu'une fois, en 1954, je crois sous Pie XII, sur l'immaculée conception.

En fait, rejeter ce dogme revient à rejeter la foi catholique en bloc, à commencer par la foi en la Trinité.

Cela revient à dire que le Christ aurait menti à Pierre, l'établissant comme chef de l'Église, lorsqu'il lui a promis que les portes de l'Enfer ne prévaudraient pas contre elle.

De même, c'est montrer que l'on n'a aucune foi en l'Esprit Saint, car on ne croit pas qu'Il puisse éclairer l'intelligence et le cœur d'un homme qu'il a du reste Lui-même choisi.

Et comment peut-on croire que le Père est Dieu si l'on pense qu'Il a envoyé un menteur ?

Belle petite démonstration par l'absurde !

Malheureusement, même la plus brillante des démonstrations n'en amènerait que peu à croire que tout cela est vrai. Je vois bien autour de moi, et même parmi les fidèles, combien ce dogme est difficile à accepter pour beaucoup d'entre eux. La cause du problème est bien plus profonde que ce que l'on peut penser a priori. D'après ce que j'ai pu constater, il y a même derrière cela une fausse conception de Dieu lui-même (comme j'ai essayé de le faire valoir par ma démonstration).

Pour beaucoup, il est difficile de concilier l'idée d'un Dieu qui aime infiniment chacun en particulier, qui se serait sacrifié même s'il n'y avait qu'un seul pécheur, et celle d'un Dieu qui institue une Église hiérarchique, avec un homme à sa tête. De plus, cet homme est le vicaire du Christ, c'est-à-dire son "remplaçant" visible (car Il est quand même parmi nous jusqu'à la fin des temps) à la tête de Son Église, en attendant Son glorieux retour. Vicarius, en effet, signifie remplaçant.

Une autre des cause se retrouve peut être aussi dans le changement de mentalité au sujet de la famille, dont la structure traditionnelle est semblable à celle de l'Église (pyramidale).

L'infaillibilité pontificale ne vaut que pour la promulgation officielle d'un dogme, par exemple l'Assomption de Marie, l'Assomption, l'Immaculée Conception, Concile de Chalcédoine - « La double nature de Jésus » c'est-à-dire deux natures en une personne.... Cela ne vaut pas pour des prises de parole ordinaires.